Adelson Élias

Natif de Petit-Goâve, Adelson Élias a passé son enfance à  « Cité Soleil », qu’il dit  « toujours glacée et faite de trains qui volent les fleurs et de bouts de canne-à-sucre. »

Enseignant et journaliste en Haïti, Adelson a de multiples centres d’intérêts artistiques mais la poésie est assurément pour lui « le lieu le plus habitable ». Revenu vivre, à l’âge de 13 ans, à Petit-Goâve, il se considère comme « un glaneur impénitent de paroles travaillées et entourées de soleil ». Les lectures de Castera, Rimbaud, Verlaine, Phelps, Apollinaire, Baudelaire…, le conduisent à écrire ses propres vers qu’il publie dans des revues telles que Le capital des mots, Le Coquelicot, Lichen, L’éclectique...
Adelson Élias a également collaboré à deux anthologies, l’une en 2016, Écrire pour ne pas oublier, (en hommage aux milliers d’haïtiens frappés de plein fouet par l’ouragan Matthieu), l’autre en 2018, On assassine pas un poète (en hommage au poète Willems Édouard).

Adelson anime des ateliers d’écriture et publie des articles sur la poésie dans Le Nouvelliste et le National. Sa poésie se veut en résonance avec ce qu’il vit au quotidien dans son pays :  « un souffle aux poumons du jour frappés d’asphyxie ».

Extrait de Ossements ivres

J’ai les pores
ouverts

à l’eau muette
de la page

où un prétexte
à la main

où un mot
même jauni

qui tremble
sur le sable gris

de mes soifs
de traces bleues

  • Poèmes publiés dans Le capital des mots, Le Coquelicot, Lichen, L’éclectique
  • Écrire pour ne pas oublier, anthologie de poésie, ouvrage collectif sous la direction d’Adlyne Bonhomme, éditions Inferno, 04.2017
  • On assassine pas un poète, anthologie, ouvrage collectif sous la direction de Ricarson Dorcé et Ralph Jean-Baptiste, Jebca Éditions, 2018
  • margelles n°1 (printemps 2020), revue numérique, Bruno Guattari. Éditeur
  • À paraître chez Bruno Guattari. Éditeur Le corps rondi d’absence (poésie)

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